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Cup of tea?

27 avril 2014

La Belle et la Bête 1/2

La Belle et la Bête - Le conte

 

Cet article peut contenir un spoiler sur le livre de Mme de Villeneuve

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 Gabrielle de Villeneuve a laissé à ses contemporains le souvenir d'une femme de grande taille, peu jolie, "le nez le plus long et les yeux les plus malignement ardents que j'ai vus de ma vie" si l'on en croit Louis-Sébastien Mercier.

Choisissant tantôt la forme du conte, tantôt celle du roman, elle a laissé une oeuvre de fiction qui, pour avoir sombré dans l'oubli comme bien des oeuvres de femme de cette époque, n'en mérite pas moins l'intérêt. 

 

Quand on dit la "La Belle et la Bête" on évoque plus volontiers, le film de Jean Cocteau datant de 1946 ou le dessin animé des Studio Walt Disney en 1991, que le conte de Mme de Villeneuve publié en 1740, au début du règne de Louis XV.

 

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C'est à l'extrême fin du XVIIe siècle que les contes de fées ont été popularisés en France par Catherine d'Aulnoy et Charles Perrault. En 1740 parurent les deux premiers tomes contenant La Belle et la Bête, l'histoire racontée par une femme de chambre à l'esprit délié, Mlle de Chon. 

 

La version de l'histoire que les uns et les autres ont choisi d'adapter n'est d'ailleurs pas celle de Mme de Villeneuve mais celle de Mme Leprince de Beaumont. Cette dernière prit le parti de raccourcir sensiblement le conte. Elle arrête quand l'aveu d'amour de La Belle délivre la bête. Et c'est une bonne idée !

 

Mme de Villeneuve se perd dans un univers beaucoup trop fantastique à mon goût. La simple histoire d'amour se transforme en retrouvaille familiale (vrai père de La Belle) et en une guerre entre des bonnes et mauvaises fées. Un récit qui s'éternise en longueur.

  

"Elle doutait si son coeur devait préférer une chimère à l'amour réel d'une bête."

 

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Que de bizarrerie dans cette histoire pour des gens habitué au film ou au dessin animé. La Bête que Mme de Villeneuve imagine n'est pas un homme à tête de lion mais un monstre véritable, pourvu d'une trompe, couvert d'écailles, qui souffle, qui hurle, et qui ne possède ni grâce, ni esprit de finesse : tout ce qu'il est capable de demander à La Belle est de coucher avec lui. 

 

Le château de la Bête n'est pas seulement une demeure étrange et luxueuse où les valets ont été changé en pierre mais il contient des fenêtres sur le monde. 

 

"Le monde s'est fait théâtre, le réel pur représentation."

 

Pour les amoureux du Disney, le choc sera total, pas de Lumière ou de Big Ben mais des singes, des perroquets et des petits oiseaux. Tout s'éloigne donc du dessin animé mais on garde quand même le fil conducteur du sacrifice de la fille pour le père et de l'amour qui apparaît malgré les apparences. 

La Belle et la Bête de Mme de Villeneuve, c'est deux histoires en une. Et c'est tout le problème.

Par l'invention de "La Belle et la Bête", Gabrielle de Villeneuve enrichit le domaine des contes de fées de l'un de ses plus beaux récits, dotant son héroïne d'une "force d'esprit qui n'est pas d'ordinaire à son sexe", comme elle prend le soin de le souligner. Malgré mes dangers et l'étrangeté des situations, La Belle prend son destin en main.

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L'histoire du prince diffère elle aussi légèrement : 

 

"Élevé par une mère très aimante, reine de son pays, il a été protégé longtemps par une fée qui, bien que "vieille, laide, et d'un caractère hautain", s'est mise en tête de l'épouser une fois qu'il est devenu adulte. Comme il refusait, celle-ci l'a transformé en bête. Une fée "obligeante" est intervenue pour qu'il puisse un jour recouvrer son apparence mais à condition qu'une jeune personne accepte de l'épouser malgré sa forme monstrueuse."

Et voilà comment l'histoire peut enfin commencer... 

  

Note : 2/5

Achat : AmazonFnacBook in Bar

 

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27 avril 2014

Le train bleu (1928)

 

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Auteur : Agatha Christie

Année : 1928

Note : 2/5

Genre : Polar & Thriller

Achat : AmazonFnacBook in Bar

 

 

À bord du luxueux Train Bleu qui emmène ses élégants passagers de Londres à la Riviera, la fille gâtée d'un millionnaire est sauvagement assassinée et ses bijoux volés. 

Hercule Poirot qui, se trouvant à bord par le plus grand des hasards, va examiner de près l'entourage de la jeune femme.

 

 

 

 

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Le Train Bleu a été en décembre 1883 par Georges Nagelmackers pour permettre aux riches anglais de "descendre" dans le plus grand confort jusqu'à la Côte d'Azur ou la Riviera. Connu sous le nom officiel du "Calais-Paris-Nice", il prit en 1922 le surnom de "Train Bleu" en raison de la couleur des luxueux wagons-lit.

"Je soupçonne tout et tout le monde. Je ne crois rien de ce que l'on me raconte."

J'ai fais l'erreur de lire " Le crime de l'Orient-Express" avant "Le Train Bleu". Je pense que si j'avais commencé par ce dernier, j'aurais sûrement plus apprécié l'histoire et l'ambiance. L'histoire est beaucoup moins prenante, elle ne traine pas en longueur, mais elle reste sur un rythme neutre du début jusqu'à la fin. Au milieu de l'histoire, on peut déjà avoir de gros doutes sur certains suspects et se faire une idée sur la fin de l'histoire.

 

Dans "Le crime de l'Orient-Express" jusqu'à la fin, on est dans le doute. L'histoire étant similaire sur le lieu du crime, on peut difficilement s'empêcher de faire la comparaison. "Le Train Bleu" reste un livre qui se lit facilement et qui est assez divertissant. 

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"The mystery of the Blue Train" a été conçu au cours de la longue période déprimante qui va de la temporaire disparition d'Agatha Christie à son divorce. 

 

Dans un interview publiée en 1966, elle déclare que "Le Train Bleu" était certainement le plus mauvais livre qu'elle n'ait jamais écrit. Elle avoue aussi qu'elle n'éprouvait aucun plaisir à écrire, qu'aucun élan ne l'animait, si ce n'est "la terrible nécessité d'écrire un livre pour gagner de l'argent." Vint le jour où elle put écrire le mot "Fin", et de cette épreuve qu'avait été la rédaction du Train Bleu, elle retira la certitude d'être devenue une professionnelle de l'écriture.

"Chaque fois que je le relis, je trouve que c'est un roman banal, plein de clichés, avec une intrigue sans intérêt. Je suis navrée de penser que beaucoup de gens l'apprécient vraiment."

 

A. Christie 

 

Source : Jacques Baudou

25 avril 2014

Le crime de l'Orient-Express (1934)

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"Le train est aussi dangereux que le paquebot"

 

Auteur : Agatha Christie

Année : 1934

Note : 5/5

Genre : Polar & Thriller

Achat : AmazonFnacBook in Bar

 

Dans l'Orient-Express bloqué par la neige, Hercule Poirot mène l'enquête. Puisque le criminel ne peut être dans le wagon, il lui faut examiner tous les éléments...

 

L'Orient-Express a été créé par le banquier Georges Nagelmackers. Il fit voyager à partir d'octobre 1883, de Paris à Constantinople, toute l'Europe fortunée et mondaine dans un cadre particulièrement luxueux.

 

 

Une aventure du grand détective Hercule Poirot, qui tient en haleine jusqu'à la dernière page. Un chef-d'oeuvre d'Agatha Christie.

 

"L'impossible ne peut se produire, donc l'impossible doit devenir possible malgré les apparences"

 

L'Orient-Express fascinait Agatha Christie longtemps avant qu'elle soit amenée à voyager pour la première fois dans ce train. L'un de ces voyages fut mémorable : celui qu'elle effectua en décembre 1931 pour rentrer à Londres. Le train fut bloqué à plusieurs reprises par des inondations et des chutes de neige.

 

"L'Orient-Express ! Toute ma vie j'avais rêvé de prendre ce train prestigieux."

A. Christie

 

L'autre source d'inspiration du roman est une affaire criminelle qui eut un retentissement mondial : l'enlèvement du fils Charles Lindbergh. Le 21 mars 1932, le tout jeune fils de Lindbergh est enlevé dans leur maison d'Hopewell, une rançon de 50,00 dollars est demandée et payée. Le 12 mai, le cadavre de l'enfant est retrouvée tout près d'Hopewell. "Le crime de l'Orient-Express" est un écho de cette affaire. 

 

"Murder on the Orient-Express" est sans conteste l'un des plus célèbres romans d'Agatha Christie, l'un des plus flamboyants et l'un des plus ingénieux.

 

Source : Jacques Baudou, Wikipédia

25 avril 2014

Taglines revisitées, sommes-nous meilleurs maintenant ? (Part 1 : SF)

May the force be with you

sf

 

Je profite que le site Allociné est fait un dossier avec sondage sur les "Taglines revisitées SF" pour commencer le premier article d'une longue lignée. 

Je commence donc par la Science-Fiction (SF) Qu'est-ce que la Science-Fiction ? 

Monsieur Wikipédia nous dira que c'est un genre narratif qu'on retrouve principalement dans les domaines littéraire et cinématographique. La SF nous offre des hypothèses sur un futur lointain ou sur un passé mais aussi sur ce qu'aurait pu être le présent. 

Comment le distinguer du Fantastique et de la Fantasy ?

Le Fantastique inclut des dimensions inexplicables et la Fantasy inclue principalement de la magie.

 

Ron

 

 

 

ROBOCOP

 

1987 : "Part Man, Part Machine, All Cop."

Remake : "Crime has a new enemy"

 

La nouvelle tagline est intéressante mais malheureusement pas assez percutante. La première est simple et efficace. 

 

D'après le sondage du site, une grande majorité préfère celle du film Robocop de 1987.

 

 

 

 

 

ali

 

 

ALIEN

 

1979 : "In space no one can hear you scream"

Prequel : "They went lokking for our beginning. What they found could be our end"

 

Sûrement l'une des plus connu de la SF. La tagline de 1979, inspire l'horreur dans l'esprit des gens et la curiosité. On ne peut définitivement pas passer après ça. Certes celle du prequel pousse aussi à la curiosité mais n'engage pas cette peur qui fait partie d'Alien. 

 

C'est donc forcément la première qui remporte les sondages quasi en totalité.

 

 

 

fly

THE FLY
1958 : "Once it was human... Even as you and I"
Remake : "Be afraid. Be very afraid"
Pour ma part, j'ai une petite préférence pour la première. Elle attise la curiosité et donne envie de voir de quoi il s'agit, elle donne envie de comprendre ce qu'elle veut dire.
La deuxième ne m'inspire pas trop. J'ai une impression de bourrage de crâne et d'une provocation sans but, seulement pour vendre le film.
Malgré tout au sondage, la deuxième remporte plus de succès.

 

 

Si on en revient au dossier d'Allociné et son sondage sur 15 choix, la majorité est pour les premières taglines. (9/15 contre 5/15)

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Every generation has a legend. Every journey has a first step. Every saga has a beginning

25 avril 2014

Lost in translation - Sofia Coppola

l Everyone wants to be found

 

Réalisé par : Sofia Coppola

Année : 2003

Récompenses : 8 prix, 9 nominations

Note : 10/10

Achat : AmazonFnac

 

A faded movie star and a neglected young woman form an unlikely bond after crossing paths in Tokyo.

 

Sometimes you have to go halfway around the world to come full circle

  

 

Un film sur deux personnes perdu dans un monde qui ne les attends pas. Avec pour troisième personnage principale une ville, trop grande, trop bruyante, au langage incompréhensible : Tokyo 東京

 

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Sans le charme, le mystère de cette ville, le film n'aurait aucun sens, l'histoire n'aurait pas eu cette force dans une ville comme New York.

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Une rencontre époustouflante de deux personnalités changeantes. La mélancolie des images, de la narration, nous emporte dans un Tokyo inconnu.   

Qui ne rêverait pas d'être à la place de Scarlett Johansson ? Pour côtoyer un Bill Murray qui reprend un souffle de vie le temps d'un voyage dans cette ville. 

Moi personnellement je ne dirais pas non ! Mais la vénération que j'ai pour le grand Bill Murray, influence sûrement un peu mon jugement...

 

Enjoy my jacket, which you stole me. 

 

 

 

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Sofia Coppola offre un bon casting (ne pas oublier bien que leurs apparitions soient courtes, Anna Faris et Giovanni Ribisi) et un film qui n'assomme pas en parole inutile. Bien que pour certaines personnes les dialogues manquent. 
Elle fait naître une amitié entre eux qui dérive de temps à autre en un amour simple sans superflu.
Sofia nous prouve que Tokyo est un autre monde qui n'attend qu'une chose qu'on le découvre.  

Why do you have to point out how stupid everyone is all the time?

 

 

 

 

 

 

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- I don't want to leave. 

- So don't. Stay here with me. We'll start a jazz band.

 

La fin peut laisser perplexe, on termine sur une question : Mais qu'est que Bill Murray lui souffle à l'oreille ? 

Chacun peut interpréter ce film à sa manière, pour certains, l'histoire se finit mal, pour d'autres, elle se finit bien. 

Une chose est sûre, on termine le film avec une envie de se perdre nous aussi dans un Tokyo inconnu. 

 

Let's never come here again because it would never be as much fun. 

 

 

 

Lost In Translation (Trailer)

 

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